Travaux préparatoires du futur champ captant d’eau potable de Châteaurenard

La préservation d’une ressource en eau de qualité et en quantité suffisante constitue une priorité pour la Régie des Eaux. A ce titre, les travaux préparatoires se poursuivent concernant le futur champ de Châteaurenard. Localisé au lieu-dit d’Auriac Leuze, celui-ci permettra à terme d’alimentation en eau potable la totalité de la ville depuis la ressource stratégique des alluvions de Durance, en remplacement du captage actuel des Confignes trop exposé aux risques de contaminations accidentelles.

La Régie des Eaux a engagé les travaux de raccordement des infrastructures existantes d’alimentation en eau potable avec le futur captage, distant d’environ 2 km du captage actuel voué à l’abandon.

Entre mars et mai 2024, la première phase de travaux a concerné le chemin de la Pointue, avec l’implantation d’une conduite en fonte ductile de diamètre 350 mm sur environ 1 km. Ces travaux seront suivis d’une réfection complète de la voirie par le Conseil Départemental. Le tronçon de canalisation restant de 1 km le long du chemin de Jentelin ne sera réalisé qu’ultérieurement.

A terme, la nouvelle conduite permettra d’acheminer l’eau brute vers le réseau existant alimentant le réservoir communal, au niveau duquel elle sera traitée afin de répondre aux exigences de potabilité avant distribution aux abonnés.

Les travaux de forage ont également commencé début juin 2024, après obtention des autorisations administratives particulières. Trois forages à 30 mètres de profondeur sont ainsi en cours de réalisation. A l’issue des travaux de foration, les essais par pompage permettront de mieux préciser encore les potentialités aquifères du réservoir alluvial. La qualification de l’impact des nouveaux prélèvements, substitutifs de ceux actuellement réalisés aux Confignes, devra également être établie vis-à-vis des réglementations sanitaires et environnementales.

Les objectifs de production recherchés consistent à capter une eau souterraine de bonne qualité, et dans des conditions quantitatives pouvant aller jusqu’à 520 m3/h pour couvrir les besoins du secteur à l’horizon 50 ans environ.

Sécurisation de l’alimentation en eau potable

Les études préalables relatives à la sécurisation de l’alimentation en eau potable de Barbentane d’une part, et au renforcement de ses capacités en termes de défense incendie d’autre part, ont été initiées conjointement par la communauté d’agglomération de Terre de Provence, sa Régie des Eaux et la Ville de Barbentane.

Dans ce cadre préparatoire, diverses investigations de relevés topographiques et géodétection des réseaux enterrés sont réalisées de manière à préciser la faisabilité du projet au plan technique.

Des marquages au sol provisoires sont ainsi visibles sur le principal tracé d’interconnexion à l’étude, dont une représentation cartographique est imaginée ci-après. Leur effacement progressif au fil du temps relaissera bientôt place aux revêtements de surfaces tels qu’ils étaient avant traçage sur les chemins de la Bruyère, du Mas Blanc, de la Fissarde, de la route de la Gare et du chemin Neuf.

Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de l’avancement de ce projet au fil de sa programmation.

Première tranche des travaux de raccordement du futur captage d’eau potable de Châteaurenard

Canalisation sous le chemin de la Pointue

La Régie des Eaux de Terre de Provence réalise une première phase de travaux de raccordement de ses infrastructures d’alimentation en eau potable au futur captage, distant d’environ 2 km du captage actuel voué à l’abandon.

La préservation d’une ressource de grande qualité, en quantité suffisante pour le territoire à long terme, constitue une priorité de la Régie.

Cette première phase concerne le tronçon du chemin de la Pointue, et consiste à implanter une conduite en fonte ductile de diamètre 350 mm sur 1 km environ.

A terme, la nouvelle conduite permettra d’acheminer l’eau brute de la nappe alluviale de la Durance vers le réseau existant alimentant le réservoir communal, où l’eau brute est traitée afin de répondre aux exigences de potabilité avant distribution aux abonnés.

Les travaux sont en cours pour cette première phase.

La fin du chantier de canalisation est prévue en juin et permettra de poursuivre par des travaux de réfection complète de la voirie.

Une collaboration réussie entre la Régie des Eaux de Terre de Provence, la ville de Châteaurenard, le département des Bouches-du-Rhône, et l’entreprise EHTP groupe NGE.

La désinfection annuelle des ouvrages d’eau potable

La désinfection annuelle des ouvrages d’eau potable est une pratique courante pour maintenir la qualité de l’eau.

Elle consiste à nettoyer et désinfecter les réservoirs afin de prévenir la croissance de bactéries et ainsi maintenir des normes de qualité de l’eau élevées, le but premier étant d’assurer la sécurité des consommateurs.

Cette intervention peut interférer sur le fonctionnement du réseau puisque les niveaux seront plus bas que la normale.

L’opération débutera lundi 05/02/2024 pour les communes de Noves, Orgon, Plan d’Orgon et Saint-Andiol jusqu’au jeudi 08/02/2024 inclus.

Pour les communes de Châteaurenard et Graveson, la désinfection aura lieu du mardi 20/02/2024 au jeudi 22/02/2024 inclus.

Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.

La Régie investit pour vous !

Les évolutions tarifaires de l’eau et de l’assainissement votées par le conseil d’administration de la Régie le 19/12/2023 sont liées d’une part à l’augmentation du coût de l’énergie qui a fortement impacté en 2022 et 2023 le coût de production d’eau potable et de traitement des eaux usées, et d’autre part aux besoins de renouvellement des infrastructures vieillissantes et d’évolution du patrimoine.

Ainsi, la Régie des Eaux de Terre de Provence a investi près de 1 950 000 € HT en 2022 pour mener les opérations de réhabilitation suivantes :

  • Réhabilitation des stations de pompage et des systèmes de traitement d’eau potable des usines d’Eyragues, des Paluds-de-Noves, de Mollégès et de Châteaurenard.
  • Réhabilitation de réseaux Ilot Atec à Châteaurenard
  • Réhabilitation des réseaux de la zone industrielle du Pont à Plan d’Orgon
  • Réhabilitation de l’avenue du Comtat et de l’impasse de la Rossignol à Mollégès
  • Réhabilitation de branchement quartier Saint-Jean à Eyragues
  • Réhabilitation du réseau, montée du calvaire à Châteaurenard
  • Reprise partielle du réseau boulevard Genevet Châteaurenard
  • Réhabilitation du réseau chemin des Iscles à Châteaurenard

En 2023, ce sont près de 2 600 000 € HT de travaux qui ont été réalisés :

  • Réhabilitation des réseaux rue Farigoule à Châteaurenard
  • Réhabilitation des réseaux rue Salengro à Châteaurenard
  • Réhabilitation des réseaux lotissement Flamants Roses à Cabannes
  • Réhabilitation des réseaux avenue de la Libération à Noves
  • Réhabilitation des réseaux ZI des Iscles à Châteaurenard
  • Réhabilitation des réseaux place Victoire à Châteaurenard
  • Réhabilitation du poste de relevage Pastoral à Graveson
  • Réhabilitation des réseaux avenue de Verdun à Graveson

La Régie mène en parallèle de grands projets pour l’évolution de notre patrimoine de l’eau et de l’assainissement :

  • Création d’une station de pompage à Rognonas
  • Déplacement de la station de pompage à Châteaurenard
  • Construction d’une station d’épuration mutualisée des communes de Saint-Andiol et Cabannes
  • Renouvellement des compteurs d’eau potable par la mise en place de compteurs intelligents vous permettant de suivre vos consommations.
  • Sécurisation des alimentations d’eau potable des communes de Barbentane, Eyragues et Orgon.

Consulter la grille des tarifs 2024

Remplacement du débitmètre du réservoir d’eau potable de Châteaurenard – Avenue des Pins

Le réservoir des 2 tours à partir duquel l’eau potable est distribuée sur la commune de Châteaurenard, est alimenté par la station de pompage des Confines.
 
Une station de pompage d’eau potable utilise des pompes pour aspirer l’eau brute depuis une ressource. Dans le cas de l’ouvrage des Confines, il s’agit de la nappe alluviale de la Durance. L’eau pompée ne subit qu’une désinfection au chlore.
 
Le réservoir permet de répondre à la demande variable des consommateurs en régulant la distribution d’eau potable.

Chambres à vannes de distribution, remplissage et vidange du réservoir en sous-sol.

Le débitmètre électromagnétique en sortie du réservoir d’eau potable va être remplacé par les agents de la Régie des Eaux Terre de Provence.

Débitmètre électromagnétique à remplacer.

Vue de la coursive du réservoir en sous-sol.

Zone d’intervention du débitmètre à remplacer dans la coursive du réservoir en sous-sol.

C’est un moyen de comptage permettant de mesurer quotidiennement le volume global d’eau potable consommé par la commune, mais aussi de déceler de potentielles anomalies sur le réseau d’adduction d’eau (fuites, dégâts sur conduite…). Une défaillance de la partie électronique a été détectée sur ce matériel, ne donnant plus lieu à la consultation de l’évolution des volumes consommés journalièrement à distance via l’outil de supervision de la Régie des Eaux Terre de Provence.

Outil de supervision – Histogramme volumétrique journalier avec interruption du signal.

Pour réaliser le remplacement de cet instrument de mesures, une coupure générale sera nécessaire pour le bon déroulement de l’intervention.

Afin de limiter la gêne occasionnée auprès de nos abonnés, celle-ci s’effectuera durant la nuit du lundi 15 janvier au mardi 16 janvier 2024.

Réhabilitation du poste de relevage « Pastorale » de Graveson

Le poste de relevage situé avenue Auguste Chabaud à Graveson, va être réhabilité par les agents de la Régie des Eaux de Terre de Provence du 4 au 7 décembre 2023.

Comment fonctionne un poste de relevage ?

En résumé, un poste de relevage est essentiel pour transporter les eaux des endroits situés en contrebas vers des points plus élevés, garantissant ainsi une évacuation efficace des eaux usées.

Comment l’anomalie a-t-elle été diagnostiquée ?

À la suite de la consultation quotidienne de la supervision TOPKAPI, l’équipe exploitation réseau assainissement s’est aperçue que le marnage du poste de relevage Pastorale augmentait anormalement.

En effet, à l’ouverture du poste, elle s’est rendue compte que la conduite de refoulement n°3 était cassée, engendrant un phénomène de feedback (boucle fermée). La pompe recirculant son propre flux, est constamment en fonction, ce qui a pour conséquences une usure prématurée de la pompe, une surconsommation énergétique…

Poste de relevage 3 pompes de Graveson « Pastorale »

1- Arrivée principale des eaux usées
2- Pompes de relevage
3- Conduites de refoulement
4- Barres de guidage

5- Traverse principale
6- Vannes de fermeture à volant
7- Clapets boule
8- Refoulement des eaux usées

Quelles solutions vont être apportées ?

Lors d’un contrôle général, les équipes d’exploitation ont constaté que l’acier était corrodé, du fait de sa vétusté. De ce fait, les refoulements des parties hydrauliques seront remplacés par des conduites en PVC pression, la traverse principale, les supports de guide des 3 pompes ainsi que les trappes d’accès seront renouvelés par du matériel inoxydable.

Le déroulement des travaux (délimités par la zone verte ci-après) va se faire en quatre étapes sur plusieurs jours :

  • 1erétape : l’équipe travaux publics de la Régie va intervenir sur la partie terrassement de la façon suivante :
    • Pose d’un balisage de chantier
    • Découpe du béton désactivé et terrassement de la zone d’intervention
    • Evacuation des gravats
  • 2ème étape : L’entreprise MAURIN aura à sa charge le nettoyage intérieur du poste de relevage. Elle mettra en place un ballon obturateur sur la canalisation de l’entrée principale, permettant de dévoyer les eaux usées vers un autre regard d’évacuation évitant la surcharge du réseau.
  • 3ème étape : l’équipe exploitation travaux, composée de 4 agents, interviendra sur toute la partie travaux de réhabilitation (chaudronnerie, plomberie…) et réalisera la mise en place du matériel CATEC (Certificat d’Aptitude à Travailler en Espaces Confinés) afin d’effectuer un travail en toute sécurité.
    • Intervention sur poste de relevage
    • Intervention sur la chambre à vannes
    • Remplacement des trappes d’accès
  • Les intervenants dans le domaine de l’eau et de l’assainissement sont particulièrement exposés à des dangers importants car les espaces confinés sont souvent clos et exigus voire insalubres ou pollués avec des accès restreints.

    Pour réaliser l’intervention sur le poste de relevage Pastorale (représentation ci-après), des moyens de prévention appropriés seront déployés.

    Dans un premier temps, un balisage de la zone sera mis en place avec des barrières de protection. Un système de ventilation forcé sera installé afin d’extraire l’air vicié H2S (sulfure d’hydrogène : est un composé chimique constitué de soufre et d’hydrogène). A l’aide d’un détecteur d’atmosphère, un contrôle du taux d’H2S sera analysé tout le long de l’intervention.

    Un trépied avec son treuil antichute à rappel automatique sera positionné pour la remontée de l’agent en cas d’urgence.

    Les intervenants seront équipés :

    • D’un harnais
    • D’un masque autosauveteur
    • D’un casque
    • D’une lampe torche

Tout le long de l’opération, les agents doivent rester en contact visuel, le cas échéant, ils seront équipés de sifflet pour communiquer entre eux.

Source INRS : Institut national de recherche et de la sécurité

  • 4éme étape : L’équipe travaux publics s’occupera de reniveler la zone d’intervention. A la suite de cela, une société extérieure sera mandatée pour la réfection du béton désactivé.

Cette intervention n’aura aucune incidence sur les abonnés de la commune.

Remplacement du débitmètre du réservoir d’Orgon Notre-Dame de Beauregard

Le débitmètre électromagnétique en sortie de réservoir Notre-Dame-de -Beauregard sur la commune d’Orgon va être remplacé par les agents de la Régie des Eaux Terre de Provence.

Débitmètre électromagnétique.

C’est un moyen de comptage permettant de mesurer quotidiennement le volume global d’eau potable consommé par la commune. Mais également de déceler de potentielles anomalies sur le réseau d’adduction d’eau (baisse de pression, fuites…).

Une défaillance de la partie électronique a été détectée sur ce matériel, ne donnant plus lieu à la consultation de l’évolution des volumes consommés à distance via l’outil de supervision de la Régie des Eaux Terre de Provence.

Courbes de mesure débitmétrique avec interruption du signal.

Afin de limiter la gêne occasionnée auprès de nos abonnés, le remplacement de cet instrument de mesures nécessitant une coupure générale, s’effectuera dans la nuit du lundi 13 novembre au mardi 14 novembre 2023.

Zone d’intervention : Chambre à vannes du réservoir de Notre-Dame-de-Beauregard.

Station de Pompage Rognonas : Mas du temple

Le projet de création du champ captant d’eau potable de Rognonas, initié par la commune en 2019 pour ses besoins propres, est désormais poursuivit par la Régie des Eaux de Terre de Provence dans la perspective de sécuriser également la desserte en eau des communes voisines.

Trois forages à 27 m de profondeur sont désormais réalisés, sur le secteur de la draille du Moulin, entre Durance au nord, et zone urbanisée éloignées au sud. Leur mise en exploitation nécessite encore l’aboutissement de deux grandes étapes préalables :

  • Le déroulement des procédures administratives complémentaires et de l’enquête publique envisagée courant 2023, et devant notamment permettre d’instaurer les périmètres de protection ;
  • La réalisation des travaux de construction de la station de pompage et de raccordement aux réseaux d’eau existants de Rognonas, également programmés pour la période 2023/2024.

L’objectif d’exploitation du champ captant est fixé à 300 m3/h, pour couvrir à long terme les besoins en eau du territoire. Le raccordement actuel au réseau d’eau potable d’Avignon sera conservé en secours.

Chaque forage sera ainsi équipé d’une pompe à variation de vitesse, permettant d’extraire entre 100 m3/h et 200 m3/h par forage, tout en optimisant les dépenses énergétiques. La permutation des périodes de fonctionnement des différents forages permettra de limiter leur vieillissement, et de préserver la productivité de l’aquifère.

Les pompes de forage rempliront les bâches de reprises à construire sur site, depuis lesquelles de nouvelles pompes assureront la desserte en eau des usagers, 24h/24, 365j/an, au gré du tirage sur le réseau.

Travaux de foration mars 2022

Rejet d'eaux claires au canal des Alpines pendant les essais de pompage des forages

L’aquifère exploité par les forages correspond à la nappe de la Durance, dont la puissance et la qualité sont aujourd’hui des atouts majeurs pour la production d’eau potable, malgré les évolutions climatiques et leurs incidences sur les nappes. La qualité de l’eau prélevée au niveau du champ captant satisfait en tout point les exigences sanitaires, et permettra de mettre en distribution une eau de qualité après désinfection obligatoire au chlore gazeux.

Les couches géologiques traversées se traduisent par une succession de matériaux limoneux d’abord, puis majoritairement composés de graviers, zone productive de l’aquifère, au niveau de laquelle ont été placées les crépines en inox.

Coupe géologique du forage F3 à Rognonas

Zone d’implantation :

Secteur du Mas du Temple en rive gauche de Durance, au nord de la zone urbaine du village.

Suivi sécheresse

Ressources exploitées sur le périmètre de la Régie

100% des ressources exploitées pour l’alimentation en eau potable en Terre de Provence proviennent des eaux souterraines.

  • 95% du volume prélevé dans la nappe alluviale de la Durance.
  • 5% dans les calcaires de la Montagnette, alimentés à la fois par la Durance, le Rhône, et les précipitations directes sur le massif (ne concerne que Barbentane, qui intégrera la Régie en 2026)

Les eaux souterraines présentant l’avantage d’être naturellement mieux protégées que les eaux superficielles, elles représentent la ressource vers laquelle le territoire s’oriente pour renforcer la sécurisation à long terme de son approvisionnement, particulièrement sur les secteurs aujourd’hui dépourvus de solutions de secours.

 

L’évolution des niveaux de nappe au fil du temps – Zoom sur la saisonnalité au puits de Saint-Andiol

En Terre de Provence, les niveaux de nappe sont étroitement liés à ceux de la Durance, eux-mêmes largement stabilisés par les aménagements hydroélectriques amont d’une part, et les seuils successifs qui la jalonnent à partir de Bonpas d’autre part.

Les réseaux d’irrigation gravitaire qui sillonnent le secteur depuis les prises d’eau sur la Durance influencent aussi le niveau de la nappe, la réhaussant localement de quelques dizaines de centimètres pendant la période d’arrosage (printemps/été).

A l’échelle annuelle, le niveau piézométrique des nappes exploitées sur notre territoire varie ainsi modestement sur des amplitudes de +/- 1 à 2 mètres environ, en fonction de la saison et des spécificités des différents sites de production. Malgré un battement de nappe entre la période d’irrigation et la période de chômage des canaux de l’ordre de 1,5 mètres environ, le puits de Saint Andiol correspond à l’un des ouvrages où ces variations saisonnières sont le plus visibles.

La très bonne stabilité générale des niveaux de nappe au droit des ouvrages de production d’eau potable du territoire tient à l’exceptionnelle puissance de la nappe de Durance. Celle-ci constitue un atout majeur pour la continuité de la production au bénéfice de nos 13 communes, mais exige aussi que son usage soit exercé avec raison et professionnalisme de façon à en préserver durablement la qualité et la disponibilité.

 

Rétrospective piézométrique à l’échelle annuelle – application au captage de Graveson

D’une année à l’autre, les niveaux piézométriques observés peuvent varier sur le territoire, mais le suivi permanent des données permet à chaque instant de contextualiser la mesure, et d’en appréhender avec justesse les incidences éventuelles sur le fonctionnement des systèmes de production.

A titre d’exemple, la ligne rouge sur le graphique ci-dessous représente l’évolution du niveau piézométrique de la nappe de Durance au niveau du Puits Saint Martin à Graveson.

Les années s’enchainent et se ressemblent beaucoup. Néanmoins, l’année 2022 fait référence en termes de sécheresse et de déficit pluviométrique à l’échelle nationale et locale.

Sur le captage de Graveson, il a été observé cette année-là des niveaux historiquement bas, sans pour autant que s’observe une incidence directe sur les capacités de production (ces valeurs historiquement basses sont inférieures aux valeurs estivales usuelles d’une dizaine de centimètres seulement).

Pendant la période malheureuse des incendies de la Montagnette en 2022, sur le secteur de Graveson/Maillane tout comme sur celui de Barbentane, la continuité de la desserte en eau a été mise à mal quelques journées. Ces ruptures de l’approvisionnement n’étaient pas liées à des limites de l’aquifère, mais au déséquilibre quantitatif entre les prélèvements d’eau pour la lutte, et la capacité de renfort qu’ont pu apporter les infrastructures d’alimentation en eau potable de la zone urbaine.

En 2023, les niveaux du mois d’Août au puits de Graveson sont équivalents aux niveaux moyens constatés sur les 5 dernières années.

 

Panorama des nappes – focus sur le mois d’Août

Pour l’ensemble de nos captages en nappe alluviale, l’actualité des niveaux de nappe n’augure à ce jour aucun pessimisme pour la fin d’année en cours (représentée en rouge sur les graphiques ci-dessous). Les niveaux du mois d’août 2023 sont parfois assez proches des maximums observés sur les 5 dernières années, et quasi-systématiquement supérieurs à ceux de l’année 2022.

A Barbentane, l’aquifère karstique présente un niveau piézométrique au droit du forage F1 supérieur de 9 mètres à celui du mois d’août 2022, et relativement proche du maximum historique observé au cours des 5 dernières années.

A l’inverse des captages en nappe alluviale, le niveau piézométrique de l’aquifère exploité par les forages de Barbentane est significativement corrélé aux productions journalières d’eau potable, dont la diminution est attendue au courant du mois de septembre en lien avec la baisse des températures, la réduction des arrosages, et la modération générale des consommations.

Aucun risque quantitatif majeur de rupture des capacités de production de l’aquifère n’est redouté pour la fin d’année en cours.

Les tendances pour la fin d’année 2023

Des niveaux de nappe qui globalement devraient se maintenir autour de la normale sur chaque site de production de l’agglomération de Terre de Provence.

Une vigilance à maintenir toutefois face à l’allongement des périodes de sécheresse, et à leurs décalages dans les saisons.

Des attitudes économes et responsables à poursuivre :

  • pour les services gestionnaires en termes de réductions des fuites et de renouvellement patrimonial des infrastructures,
  • pour toutes les catégories d’usagers en termes de rationalisation des consommations.

Le niveau de vigilance Préfecture

La préfecture des Bouches-du-Rhône a mis en place un suivi de la sécheresse à l’échelle du département, gradué suivant 4 seuils successifs.

Le secteur de Terre de Provence n’est à ce jour encore qu’en niveau de vigilance simple (niveau 1 sur 4), mais la situation pourrait évoluer si le déficit pluviométrique venait à persister.

Les niveaux 2 à 4 sont des niveaux de limitation, pour lesquels des mesures de restrictions et d’adaptations sont rendues obligatoires, et dont le détail est disponible pour chaque catégorie d’usager sur le site de la préfecture https://www.bouches-du-rhone.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement-risques-naturels-et-technologiques/La-secheresse/Secheresse-2023