Nos ressources exploitées
100% des ressources exploitées pour l’alimentation en eau potable en Terre de Provence proviennent des eaux souterraines.
- 95% du volume prélevé dans la nappe alluviale de la Durance.
- 5% dans les calcaires de la Montagnette, alimentés à la fois par la Durance, le Rhône et les précipitations directes sur le massif (ne concerne que Barbentane, qui intégrera la Régie en 2026)
Les eaux souterraines présentant l’avantage d’être naturellement mieux protégées que les eaux superficielles, il s’agit de la ressource vers laquelle le territoire s’oriente pour renforcer la sécurisation à long terme de son approvisionnement, particulièrement sur les secteurs aujourd’hui dépourvus de solutions de secours.
Evolution des niveaux de nappe au fil du temps – Zoom sur la saisonnalité au puits de Saint-Andiol
En Terre de Provence, les niveaux de nappe sont étroitement liés à ceux de la Durance, eux-mêmes
largement stabilisés par les aménagements hydroélectriques amont d’une part, et les seuils successifs qui la jalonnent à partir de Bonpas d’autre part.
Les réseaux d’irrigation gravitaire qui sillonnent le secteur depuis les prises d’eau sur la Durance influencent aussi le niveau de la nappe, la réhaussant localement de quelques dizaines de centimètres pendant la période d’arrosage (printemps/été).
A l’échelle annuelle, le niveau piézométrique des nappes exploitées sur notre territoire varie ainsi
modestement sur des amplitudes de +/- 1 à 2 mètres environ, en fonction de la saison et des spécificités des différents sites de production. Malgré un battement de nappe entre la période d’irrigation et la période de chômage des canaux de l’ordre de 1,5 mètres environ, le puits de Saint Andiol correspond à l’un des ouvrages où ces variations saisonnières sont le plus visibles.
La très bonne stabilité générale des niveaux de nappe au droit des ouvrages de production d’eau potable du territoire tient à l’exceptionnelle puissance de la nappe de Durance. Celle-ci constitue un atout majeur pour la continuité de la production au bénéfice de nos 13 communes, mais exige aussi que son usage soit exercé avec raison et professionnalisme de façon à en préserver durablement la qualité et la disponibilité.
Rétrospective piézométrique annuelle – Application au captage de Graveson
D’une année à l’autre, les niveaux piézométriques observés peuvent varier sur le territoire, mais le suivi permanent des données permet à chaque instant de contextualiser la mesure, et d’en appréhender avec justesse les incidences éventuelles sur le fonctionnement des systèmes de production.
Le graphique ci-dessous illustre ces variations interannuelles, et représente particulièrement l’évolution du niveau piézométrique de la nappe de Durance au niveau du puits Saint-Martin à Graveson.
L’année 2024 tracée en rouge se caractérise par des niveaux assez bas en début d’année, mais significativement rehaussés par un printemps très arrosé.
L’année 2022 reste une référence en termes de sécheresse et de déficit pluviométrique à l’échelle de Terre de Provence, avec des niveaux bas non réatteints depuis.
Bien que la baisse progressive du niveau piézométrique soit amorcée sur la période estivale 2024, celle-ci ne représente rien d’anormal pour la saison.
Panorama des captages du territoire – Focus au 31 juillet 2024
En nappe alluviale, pour l’ensemble de nos captages, l’actualité des niveaux de nappe représentés en rouge sur les graphiques ci-dessous n’appelle à ce jour aucune inquiétude particulière vis-à-vis des approvisionnements en eau potable.
Les niveaux de nappe au droit des captages à fin juillet 2024 sont plutôt hauts, voire proches des maximums observés sur les 5 dernières années en cette période. Ils sont par ailleurs systématiquement supérieurs à ceux de l’année 2022 (référence de bas niveaux estivaux sur le territoire, pendant laquelle les approvisionnements en eau potable ont toutefois été maintenus hors période d’incendie).
Dans le réservoir karstique à Barbentane, les niveaux d’eau relevés au droit des forages sont actuellement supérieurs de 12 mètres à ceux de fin juillet 2022, et supérieurs également à ceux de l’année 2023. La situation permet d’aborder la suite de l’été sans inquiétudes quantitatives concernant la ressource.
Les tendances pour le mois prochain
L’évolution tendancielle prévisionnelle des niveaux de nappe au niveau des captages de Terre de Provence n’appelle à ce jour aucune inquiétude particulière. Pour autant, la vigilance reste de mise face à la poursuite de la période sèche en cours. Les attitudes économes et responsables sont à poursuivre :
- pour les services gestionnaires en termes de réductions des fuites et de renouvellement
patrimonial des infrastructures, - pour toutes les catégories d’usagers en termes d’usages quotidiens.
A noter, les influences des travaux en cours dans le lit de la Durance à l’aval de Bonpas, visant notamment à restaurer la continuité piscicole dans la rivière, font l’objet d’une attention particulière vis-à-vis de leurs effets sur nos capacités de production d’eau potable. Les impacts prévisionnels annoncés comme négligeables sur nos ressources en termes d’abaissement du niveau de la nappe tendent à se confirmer sur les premiers jours de chantier, mais leur observation sur le long terme reste un point d’attention du territoire.
Le niveau de vigilance Préfecture
La préfecture des Bouches-du-Rhône a mis en place un suivi de la sécheresse à l’échelle du département, gradué suivant 4 seuils successifs.
Par arrêté du 24 juillet 2024, la préfecture a classé le secteur de Terre de Provence en niveau de vigilance simple (niveau 1 sur 4). Ce classement évolutif pourra être modifié dans les prochaines semaines. En particulier, les niveaux 2 à 4 sont des niveaux de limitation, pour lesquels des mesures de restrictions et d’adaptations sont rendues obligatoires, et dont le détail est disponible pour chaque catégorie d’usager sur le site de la préfecture : https://www.bouches-du-rhone.gouv.fr/index.php/Actions-de-l-Etat/Environnement-risques-naturels-et-technologiques/La-secheresse/Secheresse-2024